Les enfants sol­dats sont un sujet qui mérit­erait davan­tage d’at­ten­tion, tant sur le plan human­i­taire que sécuritaire.

Les 300.000 enfants sol­dats font par­tie des 50 mil­lions d’esclaves con­tem­po­rains, tels que l’OIT et l’OIM l’ont doc­u­men­té dans un rap­port en sep­tem­bre de cette année, dix mil­lions de plus que l’es­ti­ma­tion d’il y a 5 ans.

Les enfants sol­dats sont sou­vent vic­times des dif­férentes formes de trafics d’êtres humains : tra­vail for­cé, exploita­tion sex­uelle et pornographique, vols et traf­ic d’or­ganes, crimes for­cés, y com­pris le traf­ic d’armes, de drogue et le terrorisme.

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CHILD SOLDIERS — ENFANTS-SOLDATS — COE

21 NOVEMBRE 2022

Michel Veuthey

 

Mer­ci aux Organ­isa­teurs pour m’avoir invité à cette impor­tante conférence

 

Les enfants sol­dats sont en effet un sujet qui mérit­erait davan­tage d’at­ten­tion, tant sur le plan human­i­taire que sécuritaire.

 

Les 300.000 enfants sol­dats font par­tie des 50 mil­lions d’esclaves con­tem­po­rains, tels que l’OIT et l’OIM l’ont doc­u­men­té dans un rap­port en sep­tem­bre de cette année, dix mil­lions de plus que l’es­ti­ma­tion d’il y a 5 ans.

 

Les enfants sol­dats sont sou­vent vic­times des dif­férentes formes de trafics d’êtres humains  tra­vail for­cé, exploita­tion sex­uelle et pornographique, vols et traf­ic d’or­ganes, crimes for­cés, y com­pris le traf­ic d’armes, de drogue et le terrorisme.

 

Comme vous le voyez, il y pléthore de droit…De nom­breux instru­ments juridiques inter­na­tionaux, régionaux et nationaux pour­raient être mieux util­isés pour prévenir, pro­téger et réha­biliter les enfants soldats :

- les Droits de l’homme, surtout la Con­ven­tion sur les droits de l’en­fant (1989) et son Pro­to­cole fac­ul­tatif con­cer­nant l’im­pli­ca­tion d’en­fants dans les con­flits armés (2000)

- la Charte Africaine des droits et du bien-être de l’enfant

- la Con­ven­tion du Con­seil de l’Eu­rope sur la lutte con­tre la traite des êtres humains

- la Con­ven­tion de l’OIT No 182 sur les pires formes de tra­vail des enfants

- les Con­ven­tions de Genève de 1949 et leurs deux Pro­to­coles addi­tion­nels de 1977 sur la pro­tec­tion des vic­times de la guerre

- le Statut de Rome de la Cour Pénale Inter­na­tionale qui qual­i­fie de crime de guerre la con­scrip­tion ou l’en­rôle­ment d’en­fants de moins de 15 ans dans les forces armées, que ce soit en temps de con­flit inter­na­tion­al ou non.

- le droit des réfugiés, car les ex-enfants sol­dats, leurs familles et leurs anciens com­man­dants pour­ront être requérants d’asile et béné­fici­er — ou non — du statut de réfugiés.

- la Con­ven­tion con­tre le crime organ­isé transna­tion­al et son Pro­to­cole, dit de Palerme, visant à pré­mu­nir, réprimer et punir la traite des per­son­nes, en par­ti­c­uli­er des femmes et des enfants.

 

Que faire ?

  1. Mobilis­er la con­science publique par l’in­for­ma­tion, la for­ma­tion et le dia­logue avec les par­ties en conflit
  2. Partager les bonnes pra­tiques des Gou­verne­ments, des organ­i­sa­tions inter­na­tionales et de la société civile, y com­pris d’ONG comme l’Ap­pel de Genève et des organ­i­sa­tions confessionnelles
  3. Pro­mou­voir l’ac­tion de préven­tion, de pro­tec­tion et de réha­bil­i­ta­tion. Un exem­ple est ce Plan d’Ac­tion pro­posé par l’ONU et l’UNICEF.

 

Le mot clef est la coopéra­tion, à tous les niveaux, inter­na­tion­al, région­al, nation­al, au niveau gou­verne­men­tal et de la société civile !

Mobilis­er toutes les par­ties prenantes, Gou­verne­ments, autres par­ties au con­flit, société civile, organ­i­sa­tions con­fes­sion­nelles et dirigeants spir­ituels, égale­ment le secteur économique privé, les médias, sans oubli­er uni­ver­sités et sys­tème édu­catif et médical

 

En con­clu­sion, voici qua­tre propo­si­tions :

 

  1. Adapter les traités inter­na­tionaux et les lég­is­la­tions nationales pour com­bat­tre la vio­lence con­tre les enfants et leur exploita­tion, par­ti­c­ulière­ment en ligne, sur les réseaux soci­aux et sur inter­net en général
  2. Appli­quer et met­tre en oeu­vre les traités et le droit nation­al en vigueur et les Plans Nationaux relat­ifs à la pro­tec­tion des enfants en temps de con­flit armé
  3. Mobilis­er l’opin­ion publique et for­mer les acteurs éta­tiques et non-éta­tiques pour iden­ti­fi­er, pro­téger et réha­biliter les enfants soldats
  4. Accroître le sou­tien aux efforts de préven­tion, pro­tec­tion et réha­bil­i­ta­tion des enfants sol­dats par les Gou­verne­ments et par la société civile. Ces efforts devront com­bin­er de nom­breuses approches, sécu­ri­taires, human­i­taires, médi­cales, psy­chologiques, éduca­tives, spir­ituelles ; elles s’adresseront aux vic­times et à leurs familles et à leurs com­mu­nautés ; elles devraient aus­si adopter des approches de jus­tice restau­ra­tive, jus­tice répara­trice, et de réconciliation.

 

Mer­ci de votre appui à cette cause qui mérite toute notre atten­tion à toutes et à tous !

MV DG  21 XI 22