Aujour­d’hui, plus que jamais, l’esclavage est présent, de manière sou­vent invis­i­ble, dans tous les pays sous des forces divers­es : tra­vail for­cé d’hommes, de femmes et d’enfants ; exploita­tion sex­uelle d’hommes, de femmes et d’enfants, y com­pris en ligne ; mariage for­cé, mater­nité for­cée, ventes et vols d’enfants, servi­tude domes­tique,  esclavage sex­uel, pros­ti­tu­tion for­cée, vols d’organes, crim­i­nal­ité for­cée, enfants-sol­dats, exploita­tions de plus en plus facil­itées par la tech­nolo­gie favorisées par la mon­di­al­i­sa­tion, par les con­flits armés,  par les mou­ve­ments de pop­u­la­tions (migrants et réfugiés), par le COVID-19, par la dégra­da­tion – sou­vent volon­taire et liée au tra­vail for­cé – de l’environnement,  par les cat­a­stro­phes,  par les change­ments cli­ma­tiques, par la pau­vreté et par la recherche du prof­it sans limite.

Les moyens sont inadap­tés pour enray­er un fléau uni­versel en aug­men­ta­tion constante.

L’Or­dre Sou­verain de Malte a nom­mé en 2017 deux Ambas­sadeurs chargés de lut­ter con­tre la traite des per­son­nes. Basé à Genève, Michel Veuthey (Ambas­sadeur chargé de sur­veiller et com­bat­tre la traite des per­son­nes) et basé en Afrique, Romain de Vil­leneuve (Ambas­sadeur itinérant pour l’Afrique), ils ren­for­cent l’en­gage­ment de l’Or­dre de Malte dans la préven­tion de la traite des êtres humains et la pro­tec­tion des vic­times, avec des pro­jets tant au niveau local que diplomatique.

A chaque ses­sion du Con­seil des droits de l’homme à Genève, mais aus­si à Vienne et à New York, l’Or­dre de Malte fait des inter­ven­tions sur les dif­férentes formes de traite des êtres humains ou d’esclavage con­tem­po­rain : tra­vail for­cé, mariages et mater­nités for­cés, vente d’en­fants, pornogra­phie, prélève­ments for­cés d’organes.

En Aus­tralie, à l’ini­tia­tive d’un Mem­bre de l’Or­dre de Malte, John Antho­ny McCarthy QC (Prési­dent exé­cu­tif du groupe de tra­vail anti-esclavage de l’archid­iocèse catholique de Syd­ney), un réseau nation­al d’a­gences, de diocès­es et de per­son­nel catholiques ACAN (Aus­tralian Catholic Anti-Slav­ery Net­work) tra­vaille ensem­ble et a établi une feuille de route pour éradi­quer l’esclavage mod­erne de leurs opéra­tions et de leurs chaînes d’ap­pro­vi­sion­nement (pour un total de 6,38 mil­liards de dol­lars aus­traliens d’achats annuels). Cette expéri­ence catholique aus­trali­enne pour­rait encour­ager toutes les insti­tu­tions catholiques et d’autres reli­gions du monde entier à pro­gress­er véri­ta­ble­ment et effi­cace­ment vers l’ob­jec­tif d’éradi­quer l’esclavage mod­erne au cours de notre génération.

Depuis octo­bre 2020, l’Am­bas­sadeur de l’Or­dre de Malte pour lut­ter con­tre la traite de per­son­nes a organ­isé 20 wébi­naires avec des spé­cial­istes du monde entier pour faire pren­dre con­science de l’am­pleur et de la grav­ité de la traite des êtres humains, pour pro­mou­voir des actions de préven­tion et de pro­tec­tion des vic­times. Cette série de wébi­naires, vis­i­bles sur  www.adlaudatosi.org, repren­dra en septembre.