Livret illustré sur l’interdiction de l’utilisation d’enfants soldats en RDC
Ce livret illustré présente, de manière conviviale, les lois nationales et internationales interdisant le recrutement d’enfants et qui sont en vigueur dans la République démocratique du Congo (RDC). Le livret a été publié et imprimé en octobre 2009 en français, swahili et lingala, et des milliers d’exemplaires ont été distribués à nos partenaires en protection de l’enfant à des fins de formation, sensibilisation et plaidoyer. Cet outil s’est avéré être si utile qu’il a dû être réimprimé en 2011, puis à nouveau en 2012.
Depuis 2009, le livret a été utilisé principalement par les agences de protection de l’enfant à travers les provinces de l’Est de la RDC (Province Orientale, Nord-Kivu, Sud-Kivu et Katanga) pour mener un plaidoyer direct auprès des autorités politiques et judiciaires, ainsi que pour former les militaires et sensibiliser les communautés touchées par les conflits armés. Le livret est aussi régulièrement utilisé par les ONG qui négocient directement avec les commandants de groupes armés pour obtenir la libération d’enfants.
Voici quelques exemples de l’utilisation et de l’impact du livret:
- Il a été présenté et distribué lors d’un séminaire sur la protection de l’enfant à Kampala en mai 2010. Les bénéficiaires l’ont ensuite distribué et largement utilisé au cours de leur plaidoyer auprès des autorités militaires, le décrivant comme « une ressource simple, compréhensible et facile à utiliser. »
- Un officier de l’armée congolaise en Ituri qui avait reçu plusieurs livrets a contacté notre bureau pour demander au moins 50 exemplaires supplémentaires dans les trois langues. Il a ajouté que les livrets sont « un excellent outil pour le renforcement des capacités des officiers de l’armée. »
- Un juge militaire en RDC a déclaré que les livrets étaient « des outils précieux pour changer la mentalité des chefs de guerre et des officiers sans éducation. » Il a également distribué les livrets à ses collègues du bureau du procureur militaire de Beni (Nord Kivu). Il a indiqué que dès que ses soldats ont découvert le livret, il a été submergé de demandes de copies supplémentaires.
- Un porte-parole d’une milice d’autodéfense du Sud-Kivu, les Maï Maï Zabuloni, a déclaré que « le petit livret est très utile. » Se référant aux éléments Maï Maï des Hauts et Moyens Plateaux au-dessus d’Uvira, il a dit « ils l’ont beaucoup apprécié et y ont trouvé beaucoup d’informations intéressantes. »
- Le procureur principal de Bukavu (Sud-Kivu) et son collègue de Goma ont déclaré que, pour les juges qui n’ont pas accès aux textes juridiques qui protègent les enfants, le livret est « un document de référence précieux » et devrait être distribué à tout le personnel dans les bureaux du procureur.
- En Septembre 2011, 16 enfants ont été libérés du groupe Maï Maï Mupekenya à la suite d’un plaidoyer mené par une ONG partenaire auprès du commandant de ce groupe – plaidoyer qui reposait sur l’utilisation des versions lingala et swahili du livret. En Juin 2012, 53 enfants ont été libérés du groupe FRF (Forces républicaines fédéralistes) après des négociations menées par une ONG partenaire dans la région des Hauts Plateaux (Sud-Kivu).
- A Goma, des agences de protection de l’enfant ont utilisé des exemplaires du livret dans des activités de vérification menées conjointement avec la MONUSCO (Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC): 500 enfants ont ainsi été démobilisés en 2010 et 318 en 2011.
- Le livret est souvent utilisé pour sensibiliser les enfants eux-mêmes en vue de les informer de leurs droits et les dissuader de joindre volontairement des groupes armés ou des milices d’auto-défense. Ainsi à Bukavu, certaines écoles utilisent le livret comme support éducatif dans les cours de civisme au programme scolaire.
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