Cerfroid, havre de paix au milieu de la verdure, sur la commune de Brumetz de Neuilly-Saint-Front, est le berceau de l’Ordre des Trinitaires.

 

«L’ordre des Trini­taires» a été fondé en 1193 par Saint Jean de Matha et par Saint Félix de Val­ois en vue du rachat des captifs.

Au XIIe siè­cle et durant tout le Moyen-Âge, il s’agissait des chré­tiens pris­on­niers des musul­mans au cours des Croisades ou des razz­ias dans le Sud de la France. A la Révo­lu­tion, les Pères ont dû quit­ter les lieux qui sont restés aban­don­nés jusqu’à la fin de la deux­ième guerre mon­di­ale à l’exception d’une courte présence de 1862 à 1885. C’est en 1943 que l’Abbé Del­grange, curé du secteur, a entre­pris des démarch­es pour que les Sœurs Trini­taires puis­sent repren­dre le domaine.  Le retour des Pères Trini­taires dans les murs de Cer­froid date d’octobre 1986.

Pen­dant des siè­cles, le min­istre général de tout l’Ordre des Trini­taires y rési­da. C’était le lieu, où tous les ans, on célébrait le chapitre général de l’Ordre. A cette occa­sion, par­tic­i­paient tous les représen­tants des pays où se trou­vaient des maisons de Pères Trinitaires.

Un peu d’histoire

L’Ordre de Sainte Trinité, fondé à Cer­froid, dans le départe­ment de l’Aisne, France, a une longue his­toire de 8 siè­cles : 1193–2013.

St jean de Matha

L’Ordre tire son orig­ine à par­tir de la 1ère messe du fon­da­teur Jean de Matha, le 28 jan­vi­er 1193.

Pour mûrir le pro­jet de fon­da­tion, Jean prend 5 ans dans une mai­son de retraite à Cer­froid où vivent 5 ermites, dont Félix de Val­ois et Roger Alep, anciens croisés. Jean met­tra par écrit une Règle de vie que le Pape Inno­cent III approu­vera le 17 décem­bre 1198.

La Règle indique le mode de vie que les Frères de la mai­son de Sainte-Trinité doivent pra­ti­quer : vivre dans l’obéissance, la char­ité, la prière et le jeûne, sans rien pos­séder per­son­nelle­ment. Célébr­er en com­mun l’Office divin et le chapitre conventuel.

Une par­tie des revenus est affec­tée au rachat des cap­tifs empris­on­nés aux mains des mau­res. Jean de Matha et ses com­pagnons ramenèrent lors d’une 1ère expédi­tion en Afrique quelques 186 cap­tifs libérés.

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La Tra­di­tion trini­taire voit en Félix de Val­ois le col­lab­o­ra­teur fidèle de Jean de Matha dans l’ermitage de Cer­froid, lieu d’implantation de la 1ère com­mu­nauté de vie. Cer­froid est la mai­son-mère de l’Ordre.

En 1200, Jean fonde un hôpi­tal à Mar­seille pour accueil­lir les cap­tifs libérés. C’est son com­pagnon Félix de Val­ois qui devient min­istre de cette mai­son. A sa mort, il y a quelques 25 hôpitaux.

Jean meurt à Rome en 1213. Il est canon­isé par Alexan­dre VII en 1666. En 1240, les Trini­taires comptent déjà plus de 600 maisons. Le développe­ment con­sid­érable explique que des activ­ités pas­torales et mis­sion­naires plus larges aient occupé les religieux, alors que l’Ordre s’annexait égale­ment des monastères de contemplatives.

Jean et Félix obt­in­rent d’Innocent III l’approbation de fonder un nou­v­el Ordre en 1198. Le but : la rédemp­tion des cap­tifs tombés aux mains des mau­res (Sar­razins). Ordre qui prit le nom de Sainte-Trinité parce que Dieu lui-même en avait provo­qué la fon­da­tion par une inspi­ra­tion divine.

Après avoir fondé en France, Jean se ren­dit en Espagne. Il fut accueil­li par Alphonse IX en Castille, en Aragon par Pierre II et en Navarre par Sanche V.
Maisons et hôpi­taux furent fondés. D’Espagne, Jean pas­sa à Tunis pour libér­er quelques 120 captifs.

Pen­dant ce temps, Félix de Val­ois rece­vait une dona­tion pour fonder à Mar­seille, et aus­si une mai­son à Paris qui avait une église dédiée à Saint Math­urin. D’où le nom de « Math­urins » don­né aux Trini­taires de Paris.

Félix mou­rut en 1212 à Cerfroid.
Jean en 1213 à Rome.

2012 : 8ème cen­te­naire du décès de Félix.
2013 : 8ème cen­te­naire du décès de Jean.